L’histoire des quatre frères Dubreuil surprendrait même les individus les plus entreprenants. Dans leur jeunesse, ils travaillaient tous pour leur père au sein d’une petite entreprise familiale, construisant des portes, des fenêtres et des cadres. Plus tard, ils ont travaillé dans des scieries.
Années 40
Après le décès de leur père en 1945, les frères Dubreuil ont décidé de travailler ensemble pour gagner leur vie. La compagnie Dubreuil Brothers Limited s’est alors établie avec un capital de seulement 1 000 $. En 1947, les quatre frères, de Tachereau au Québec, se sont aventurés en Ontario pour gagner leur vie. En travaillant comme petits entrepreneurs en coupe du bois dans les vastes forêts du nord de la province, ils ont réussi à obtenir des lots de concession d’Algoma Central Railway en 1951. Grâce à ce nouveau contrat, ils ont recruté environ 30 hommes de la région de Tachereau, bâti deux scieries et environ 30 maisons le long de la rivière Magpie. C’est alors que s’est créé le petit village de Magpie à environ 275 kilomètres (170 milles) au nord de Sault Ste. Marie, et situé à 19 kilomètres (12 milles) du chemin de fer. C’est donc pourquoi nous avons choisi le nom Magpie pour notre raison sociale.
Années 50
Les quatre frères étaient très entrepreneurs et ont créé plusieurs innovations dans l’industrie forestière canadienne. En 1958, grâce à l’ingéniosité d’Augustin Dubreuil, le « Spoutnik » (soit le même nom que la première fusée lancée dans l’espace) a été créé. Cette pièce d’équipement comportait une chargeuse de bois mobile à opérateur unique qui pouvait transporter des billots pleine longueur jusque dans la scierie. L’équipement pouvait sélectionner la longueur des billots qu’on voulait couper grâce à son système hydraulique. Il soulevait les plaques-couteaux pour arrêter les billes à la longueur désirée, puis les coupait à l’aide de la tronçonneuse circulaire. Alors les billots pouvaient tomber dans les bassins d’eau donnant ainsi à l’écorce un lavage rapide avant d’avancer sur les lignes de production de la scierie. Cette invention fut rapidement adoptée par d’autres scieries au Canada, aux États-Unis et même en Suède. En transportant des billots pleine longueur jusqu’aux scieries, on changeait la façon dont ils étaient mesurés et calculés. Cette nouvelle pratique était aussi plus écologique, car il y avait moins de pertes sur le chantier de coupe.
Années 60
Les frères Dubreuil n’étaient plus satisfaits de leur lot de concession à Magpie. Ils ont donc pris les mesures nécessaires pour obtenir d’autres droits de coupe, soit à 23 kilomètres (14 milles) au nord-est du village. C’est ainsi qu’a été fondé Dubreuilville en 1961. Environ 200 employés ont été déménagés de Magpie à Dubreuilville. Des maisons entières ont été déménagées de Magpie à Dubreuilville et d’autres maisons ont été bâties. Tout le haut du village, juste après l’entrée de la scierie, était chauffé par la vapeur excédentaire produite par les chaudières de la scierie. Toutes les décisions des frères étaient fondées sur des économies d’échelle et le mieux-être de tous. Ils se souciaient beaucoup du bien-être de leurs employés.
En 1962, la route reliant Dubreuilville à la Transcanadienne (maintenant appelée la route 519) a été construite et payée par la compagnie. Elle était contrôlée par une barrière d’accès. Dubreuilville était alors considéré village protégé. Tout véhicule devait s’arrêter à la barrière située à l’intersection de la Transcanadienne afin d’obtenir l’autorisation d’emprunter la route vers le village. Toute personne n’ayant pas de raison valable de se rendre au village, se voyait refuser l’accès et devait retourner d’où elle venait. Cette mesure était prise surtout pour contrôler la circulation, car les nombreux grumiers circulaient sur la route tous les jours. Il fallait utiliser une radio BP/CB ou un garde donnait l’autorisation de procéder avec prudence.
Années 70
Entre 1961 et 1977, Dubreuilville était considérée comme une municipalité non constituée. C’était un village de compagnie; on n’avait pas besoin d’argent comptant pour acheter des provisions ou obtenir des services. Les employés n’avaient qu’à donner leur numéro de matricule à tout magasin, restaurant ou concession pour faire des achats et le montant était automatiquement déduit de leur chèque de paie. Tout était simple et facile.
Aujourd’hui, toutefois, Dubreuilville vous offre une multitude d’occasions. Alors que la principale industrie a passé du bois à primordialement à l’exploitation de mines d’or, l’industrie forestière et la gestion de ses actifs demeurent au cœur de ce petit bijou de village francophone dans le nord de l’Ontario. La barrière a été enlevée en 1978 et les visiteurs peuvent utiliser la route d’accès à leur guise.
Aujourd’hui...
Dubreuilville est une communauté vibrante avec tous les aménagements et services que vous avez besoin, y compris l’Internet haute vitesse. Dubreuilville a fait beaucoup de progrès depuis ses modestes débuts. Il est temps pour vous de venir vivre l’expérience unique de Dubreuilville. Nous vous attendons.